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Les jeux vidéo suscitent de la méfiance auprès de certains professionnels de la santé, mais force est de constater que dans le domaine de...

Les jeux vidéo suscitent de la méfiance auprès de certains professionnels de la santé, mais force est de constater que dans le domaine de la médecine, ils ont fait leurs preuves en démontrant qu’ils peuvent aider à mieux comprendre ainsi qu’à mieux prendre en charge les maladies et déceler certaines pathologies.

 

« Les six saisons de Brûme »

« Les six saisons de Brûme » met en scène un jeune joueur qui évolue dans un cadre brumeux, il est alors amené à redessiner les personnages et les objets en utilisant ses doigts. C’est un jeu vidéo conçu par les professionnels de la santé pour les enfants de l’école primaire. Tous les élèves peuvent l’utiliser pour simplifier et pour renforcer les apprentissages. En effet, ce jeu développé par Tralalere et appuyé par l’e-Fran permet de dépister la dyslexie et la dyspraxie tout en aidant les enfants dans leurs apprentissages. C’est possible, car il demande du rythme, de la stratégie et de la dextérité, et c’est nécessaire pour travailler et pour améliorer les facultés cognitives et motrices. Mais il aide également les enfants à mieux se concentrer puisqu’il faut répéter certaines choses à un certain rythme. « Les six saisons de Brûme » est encore en phase de test au sein de l’académie de Poitiers.

 

« Cash Black »

Utilisé dans une démarche thérapeutique, « Cash Black » est un vrai simulateur de comportement pour les adolescents. Ce jeu les amène à s’identifier au personnage sur un cas familier comme demander l’autorisation pour les tatouages. Le but est de découvrir leur mode de fonctionnement dans les situations conflictuelles avec les parents avec un outil adapté à leur âge. Même si le personnage est une fille, les recherches ont démontré que tous les adolescents arrivent à s’identifier facilement. Toutefois, « Cash Black » n’est conçu que pour un usage professionnel, notamment dans l’univers psychiatrique, auprès des adolescents en difficulté.

 

Les avis d’un professionnel de la santé

Professeur de santé publique à l’Université de Nice Sophia-Antipolis, Pascal Staccini a affirmé qu’il est difficile de mesurer scientifiquement les effets des jeux sur la santé à l’inverse des médicaments, et c’est pour cela que le corps médical est un peu réticent. Il continue en annonçant que ce sont des dispositifs utiles pour stabiliser ou pour modifier les comportements, mais pas des outils thérapeutiques. Les jeux vidéo ont surtout un effet sur la motivation, et c’est prouvé auprès des jeunes souffrant de diabète, cela les aide à prendre conscience de la maladie et du suivi de la glycémie. Mais c’est encore plus intéressant dans le cas d’un AVC. Par exemple, avec le jeu « Voracy Fish », les malades peuvent réaliser par eux-mêmes leur rééducation, en plus des séances chez le kiné, et cela, de façon ludique. Pascal Staccini considère l’intérêt des jeux vidéo, mais il reconnaît également les limites. Certains jeux vidéo donnent des résultats positifs sur l’autisme, mais il y a aussi le risque de s’enfermer sur soi en étant toujours devant l’écran.

 

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